Le président ougandais Yoweri Museveni, qui a prêté serment le 12 mai pour un nouveau mandat de cinq ans, a appelé ses homologues africains à construire une Afrique unie, capable de garantir la sécurité et le développement du continent.
Dans son discours d’investiture, M. Museveni a déclaré devant plus de onze chefs d’Etat africains présents à l’événement que l’Afrique devait s’efforcer de faire entendre sa voix sur la scène internationale.
Le dirigeant ougandais, qui est au pouvoir depuis environ 35 ans, a souligné que les puissances extérieures devaient traiter avec l’Afrique selon les termes imposés par l’Afrique, et non selon leurs propres termes.
Pendant trop longtemps, le développement de l’Afrique a stagné en raison d’un manque d’unité et de l’ingérence des puissances étrangères, a-t-il affirmé.
“Nous sommes avant tout pro-Afrique. C’est pour cette raison que les pays amis ne doivent traiter les questions stratégiques les plus épineuses du continent que via l’Union africaine (UA). Contourner l’UA est inacceptable lorsqu’il s’agit de questions stratégiques africaines dangereuses“, a-t-il déclaré.
Il a fait valoir que si l’Afrique voulait assurer sa sécurité stratégique et la prospérité de ses peuples, elle devait renforcer son intégration économique, et mettre en place dans certaines régions une véritable fédération politique.
“Je suis heureux de voir que nous travaillons à présent sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) dans le but de créer un marché commun à toute l’Afrique, ainsi que sur la Confédération de l’Afrique de l’Est, qui sera le premier pas vers une Fédération politique de l’Afrique de l’Est“, a-t-il dit.
“En Afrique de l’Est, nous ne devons pas répéter l’erreur de 1963, lorsque certains acteurs nous ont fait manquer notre objectif de création d’une fédération politique“, a-t-il ajouté.