Par un point de presse organisé ce jour, le Parti des démocrates pour le renouveau (PDR) et le Parti Al-Takhadoum, suspendus pour trois mois à la suite des manifestations du 20 octobre qu’ils ont co-organisés avec Les Transformateurs, accusent ce dernier de déstabiliser les institutions de la République.

Pour ces partis politiques suspendus, leur appel à la manifestation pacifique du 20 octobre avait pour objectif, entre autres, d’exiger des autorités de la transition la correction des ratées constatées pendant la première phase de la transition ; impliquer toutes les corporations politiques et civiles dans la gestion de la chose publique; exiger des autorités le respect de l’indépendance de la justice et l’égalité des chances entre les citoyens.

Mais, accusent-ils, cette manifestation, qui a fait officiellement plus de 50 morts, une centaine selon l’opposition, ‘’ a été détournée à d’autres fins le 19 octobre par le parti Les Transformateurs qui voulait coûte que coûte arriver au pouvoir même si c’est dans l’anarchie ou par la rébellion urbaine’’.

Selon le PDR et Al-Takhadoum, l’appel des Transformateurs pour la formation d’un gouvernement parallèle est un ‘’ acte de déstabilisation’’ des institutions de la République; “chose que nous condamnons’’.

Ces partis demandent aux autorités de libérer les personnes arrêtées afin d’apaiser la situation ‘’ trop inquiétante”.

A la suite de cette répression, le président des Transformateurs, Masra Succès, a quitté le pays, et plusieurs leaders, craignant pour leur sécurité, sont entrés en clandestinité. Les Transformateurs ont annoncé hier avoir saisi la Cour pénale internationale (CPI).