Le gouvernement nigérien a dénoncé l’accord de siège du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et ordonné la fermeture immédiate de ses bureaux, ainsi que le départ de son personnel expatrié, selon une note verbale datée du 31 janvier 2025. Ce document, émanant du ministère des Affaires étrangères, a été transmis au CICR le mardi 4 février, rapporte Aïr Info.

Les raisons précises de cette décision n’ont pas été officiellement précisées. Toutefois, en novembre 2024, les autorités nigériennes avaient exprimé des préoccupations quant à la gestion de l’aide humanitaire fournie par l’Union européenne à des ONG, dont le CICR. Elles avaient dénoncé une répartition « unilatérale » des fonds, jugée contraire aux principes de transparence et de collaboration avec l’État.

Présent au Niger depuis 1990, le CICR avait intensifié ses activités en 2007 lors de la rébellion du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) dans le nord du pays. Depuis, l’organisation apportait une assistance humanitaire aux populations affectées par les conflits, notamment en fournissant de l’eau potable et un soutien aux personnes déplacées.

Cette décision s’inscrit dans un contexte de restriction de l’espace humanitaire au Niger. En novembre dernier, les autorités avaient déjà suspendu les activités de deux ONG, l’Agence d’Aide à la Coopération et au Développement (ACTED) et Action Pour le Bien-Être (APBE), sans en préciser officiellement les motifs.