Face à la multiplication des conflits entre agriculteurs et éleveurs dans les zones rurales, le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, a publié une note circulaire ce mercredi 5 juin pour alerter les gouverneurs et les chefs des unités administratives.
La note met en lumière l’impact des aléas climatiques et de la communautarisation des conflits sur la détérioration des liens sociaux dans les zones rurales. Le Ministère déplore la multiplication des incidents liés aux conflits agriculteurs-éleveurs, exacerbés par la compétition pour les ressources naturelles rares et les effets négatifs du changement climatique.
Selon la note du ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, la définition et la mise en œuvre de règles et mécanismes concertés susceptibles de favoriser l’utilisation des espaces ruraux sont plus que nécessaires pour une gouvernance efficace de la mobilité du bétail dans le respect des droits humains et des us et coutumes.
Le Ministère de l’Administration du territoire rappelle que l’accent doit être mis sur la mise en place et/ou le renforcement de dispositif locaux et de stratégies spécifiques à chaque unité administrative pour la gestion des déplacements des animaux le long des couloirs de transhumances et les aires de stationnement, de pâturage et des points d’eaux.
La note circulaire appelle à une action concertée de la part des autorités locales pour : Veiller notamment à préserver l’annexion des couloirs de passage de bétail ou l’obstruction des axes de transhumance par les champs; Veiller à éviter l’incursion des troupeaux de bétail dans les parcelles cultivées ; Revoir le dispositif ancien et parfois obsolète de droits et devoirs de chacun pour assurer la mobilité pastorale, ainsi que les usages des espaces ruraux de travaux champêtres et les exigences en matière d’aménagement du territoire; Créer des cadres de concertation locaux multi-acteurs devant permettre de négocier et conclure des accords sociaux de mise en place de dispositifs coutumiers et administratifs de régulation de la transhumance, ainsi que les mécanismes traditionnels de prévention et gestion de conflits susceptibles de favoriser la bonne utilisation des espaces et du calendrier de déplacement des troupeaux; Garantir le règlement des conflits dans le respect des critères d’égalité dans vos ressorts territoriaux respectifs.