Le Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (MDJT) a organisé un dîner de presse ce 25 février 2025 à N’Djamena. C’est pour échanger avec les responsables des médias sur la vie de cet ex-mouvement politico-militaire devenu récemment parti politique.

Depuis le 16 juillet 2024, le Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad est officiellement reconnu comme un parti politique. Une mue rendue possible par la signature, parmi d’autres mouvements politico-militaires, de l’accord de Doha avec le gouvernement tchadien le 8 août 2022. Ce qui a permis le retour au bercail des responsables du mouvements dont le président Choua Dazi.

Le MDJT a battu campagne pour le « Oui » au référendum constitutionnel du 17 décembre 2023 et, en tant que membre de la coalition Tchad uni, a soutenu la candidature de Mahamat Idriss Déby Itno pour la présidentielle du 6 mai 2024.

Pour les élections législatives, provinciales et communales du 29 décembre 2024, le parti a présenté une dizaine de candidats. Amadou Bouba Gong-Daba, secrétaire national chargé de la communication et de l’information générale du parti assure que trois de leurs candidats ont gagné mais que les résultats donnés n’ont pas reflété la vérité des urnes. Tout en prenant acte des résultats définitifs de la Cour suprême, il demande au président de la République de « penser au MDJT parce qu’on ne mérite pas ce qui se passe. Nous sommes de la coalition (Tchad uni, Ndlr), nous de la mouvance, il faut qu’il pense à nous, ce n’est que justice ». Malgré les questions des journalistes, il n’a pas détaillé ce que le parti revendique exactement, se bornant à indiquer que « le MDJT est disposé à servir le pays ».

Le Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (MDJT) est un mouvement politico-militaire tchadien fondé fin décembre 1998 par l’ancien ministre Youssouf Togoïmi contre le régime du défunt Idriss Déby Itno. À la fin du mois d’août 2002, Youssouf Togoïmi est blessé dans l’explosion d’une mine et évacué à Tripoli en Libye où il meurt le 24 septembre 2002.