Comme les autres villes du pays qui ont bénéficié de lycées modernes grâce aux projets présidentiels dans le but d’absorber les sureffectifs dans des salles de classe, la ville d’Ati dans la région du Batha a également bénéficié d’un lycée moderne.

Érigé à la sortie de la ville, avec une architecture identique aux autres lycées modernes que compte le pays, le lycée moderne d’Ati ne pourra peut-être jamais s’ouvrir aux disciples.

Achevé et prêt à l’usage, cette infrastructure scolaire n’accueillera pas les élèves pour la rentrée scolaire, d’après les autorités de la région interrogées. «  L’inauguration devrait se faire en décembre 2010. Mais, après une étude effectuée par une mission, il ressort que le lycée ne pourra pas être fonctionnel pour des raisons sécuritaires.  Il semble que la fondation est mal faite et que tout risque de s’écrouler à tout moment ».

Sans autre issue possible, la rentrée scolaire écoulée a été gérée par double vacation : un groupe des lycéens prenaient leurs cours de 7h à 12 et un autre groupe de 12h à 17h. Pour les autochtones interrogés, c’est un vrai gâchis que le chef de l’État leur offre ce joyau éducatif et que les responsables en charge ne l’exécutent comme il se doit.

La ville d’Ati, compte plus de trois mille collégiens, qui s’ajouteront la rentrée prochaine aux 1022 pensionnaires du lycée Acyl Ahmat Akhabach situé dans la ville.