La ville de Faya, capitale de la province du Borkou est prise d’assaut par des vagues de manifestants depuis hier. L’on note un mort et plusieurs blessés. Tchadinfos a contacté le gouverneur de la province, le général de division Ismat Issakha Acheikh pour en savoir davantage.
Ce sont des images d’une ville morte et une population furieuse qui circule depuis hier sur les réseaux sociaux. L’on aperçoit dans les rues de Faya Largeau des jeunes manifestants brulant des pneus et certains en sang. Ils demandent le départ du gouverneur de la province du Borkou, le général Ismat Issakha.
Le bilan fait état d’un mort et un blessé. Des informations confirmées et condamnées par la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH). Selon la CNDH, la population de Faya est sortie manifester pacifiquement et elle a été accueillie par les forces de l’ordre qui ont ouvert le feu.
Le premier responsable de la province du Borkou rejette en bloc ces allégations faisant état des tirs à balle réelles sur les manifestants. « Ce sont des fausses allégations parce que l’arme a été tirée par derrière et il n’y pas des forces de défense derrière les manifestants. Et d’ailleurs c’est eux-mêmes qui étaient armés et nous avons eu deux blessés », explique le gouverneur.
Le général Ismat Issakha fait savoir que depuis sa nomination à la tête de ladite province, il a reçu des instructions fermes des plus hautes autorités de l’Etat comme quoi il faut restaurer l’autorité de l’Etat – en sécurisant la population et leurs biens, empêcher les phénomènes des coupeurs de route, des braquages ainsi que les trafics de drogue.
« Quand nous avons instauré toutes ces mesures, ce sont les trafiquants et les coupeurs de route eux-mêmes qui ont mobilisé les jeunes de 12 à 15 ans pour semer la terreur ; et on va faire partir le gouverneur et amener un autre qui va les laisser faire ce qu’ils faisaient avant, c’est-à-dire les trafics», poursuit le gouverneur.
Il rassure qu’actuellement l’État a pris ses responsabilités et le calme est revenu dans la ville de Faya Largeau.