Le gouvernement guinéen annonce la dissolution du Front national pour la défense de la constitution, une coalition de partis, syndicats et organisations de la société civile. Un Front qui s’est farouchement opposé au 3ème mandat d’Alpha Condé et qui continue à s’opposer aux militaires qui ont pris le pouvoir en septembre.
Dans un arrêté daté d’hier soir que RFI a pu consulter, le gouvernement de transition accuse le mouvement d’organiser des manifestations armées sur la voie publique et lui reproche d’agir comme un groupe de combat ou une milice privée.
« Leur mode opératoire, écrit le gouvernement, se structure par des actions violentes au cours de manifestations interdites, des attaques contre des individus qui ne partagent pas leur idéologie, et des actions ciblées contre les forces de l’ordre. »
« Des actions qui mettent en péril l’unité nationale », affirme le gouvernement, toujours cité par RFI, qui ajoute que le FNDC ne figure pas parmi les organisations non gouvernementales agréées dans le pays.
L’arrêté a été publié alors que le mouvement de contestation venait d’annoncer de nouvelles manifestations pour dénoncer le manque de réponse à ses demandes d’un « dialogue crédible » sur la transition vers un pouvoir civil.
Le FNDC était à l’initiative des manifestations organisées les 28 et 29 juillet dernier, interdites par les autorités, et au cours desquelles cinq personnes ont été tuées.