Le Forum économique mondial sur l’Afrique s’est conclu vendredi après trois jours de réunion, avec les participants mettant en avant des solutions dont le continent africain a besoin pour relever les différents défis qui lui font face.
Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique, a déclaré que cette ère de marchandises à bas prix était une “opportunité merveilleuse” pour investir dans l’agriculture, un secteur qui a été auparavant négligé.
“Des efforts ont besoin d’être faits pour augmenter la proportion de terres irriguées, il faut utiliser la technologie pour améliorer la productivité et réduire les risques pour les fermiers via la mise en place d’assurances et d’autres mesures”, a-t-il avancé.
L’initiative Grow Africa, co-dirigée par le Forum, l’Union africaine (UA) et le NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique), a annoncé avoir investi jusqu’ici 2,3 milliards de dollars venant du secteur privé qui ont bénéficié à 10 millions de petits agriculteurs et ont permis la création de 88.000 emplois.
Le forum a également souligné le besoin de faire face aux perceptions de risques (financiers) sur le continent afin d’aider les investisseurs à comprendre ce que les marchés africains ont à leur offrir, ainsi que pour développer des exemples de réussite soulignant la capacité des institutions et du peuple africains à exécuter des projets complexes, produire des contenus locaux de qualité et entreprendre des innovations.
Pravin Gordhan, ministre des Finances de l’Afrique du Sud, a déclaré que les pays africains ont besoin de se concentrer sur la mobilisation de leurs propres ressources et sur la mise en oeuvre de projets qui démontreront la capacité de l’Afrique à tenir ses engagements.
Cela rassurera les investisseurs et leur montrera les bénéfices d’investir sur le continent ainsi que les bons retours qu’ils pourraient engranger ici, a-t-il ajouté.
Fredrik Jejdling, président de l’entreprise Ericsson pour la région de l’Afrique sub-saharienne, basée en Afrique du Sud, a indiqué que les 120 ans que son entreprise a passée sur le sol africain sont une preuve de son engagement pour le futur de l’Afrique.
Malgré les quelques difficultés actuelles telles que la dévaluation de la monnaie, ces problèmes n’entachent pas l’attractivité des marchés africains sur le long-terme, a-t-il affirmé.
Claver Gatete, ministre rwandais des Finances et de la Planification économique, a souligné que la connectivité régionale est la clé pour améliorer la croissance économique.
Il a cité plusieurs initiatives entreprises par la Communauté est-africaine liées à la mobilité du travail, des compétences et des visiteurs au sein de la région, ainsi qu’à celle de la technologie, des marchés de capitaux et de biens entre le port de Mombasa et les pays à l’intérieur des terres.
“Cela a amélioré l’attractivité de la région, qui est devenue une destination d’investissement, a stimulé l’activité commerciale et a amélioré son efficacité”, a-t-il indiqué.
Ces initiatives sont menées par des dirigeants des pays participants au Forum qui souhaitent montrer ce qui peut être accompli avec la bonne volonté politique, a-t-il ajouté.
Bineta Diop, l’envoyée spéciale de l’UA pour les Femmes, la Paix et la Sécurité, a appelé à investir pour les femmes, indiquant que cela était important car elles représentent plus de 50% de la population.
Plus de 1.200 participants venant de plus de 70 pays ont participé au Forum économique mondial sur l’Afrique qui a débuté mercredi sous le thème : “Connecter les ressources de l’Afrique via la transformation numérique”.