Selon le Fonds monétaire international (FMI), l’économie mondiale devrait ralentir cette année 2023 avant de rebondir en 2024, citant comme facteurs la réouverture soudaine de la Chine après la fin de sa politique de “zéro Covid-19”, et un hiver doux, en Europe. Il estime que la croissance sera de 2,9% cette année et qu’elle atteindra 3,1% en 2024.

“La croissance restera faible par rapport aux normes historiques, car la lutte contre l’inflation et la guerre en Ukraine pèsent sur l’activité”, fait entendre Pierre-Olivier Gourinchas, économiste en chef du Fonds monétaire international, dans des projections publiées le lundi 30 janvier. Il poursuit que ces perspectives “pourraient représenter un tournant, avec un creux de croissance et une baisse de l’inflation”.

La croissance économique s’est avérée étonnamment résiliente au troisième trimestre de 2022, selon le FMI. “L’inflation devrait également améliorée, même si l’inflation de base, qui exclut les prix volatils de l’énergie et des denrées alimentaires, doit encore atteindre un pic dans plus de 80% des pays”, a-t-il indiqué.

Selon le FMI, ces facteurs, ainsi que l’affaiblissement du dollar américain par rapport à son sommet de novembre, ont apporté un léger soulagement aux pays émergents et en développement. Il indique par ailleurs que le ralentissement sera plus prononcé pour leurs homologues plus riches. “Une décélération devrait être observée dans neuf pays avancés sur dix. Ils devraient voir leur croissance passer de 2,7 % l’an dernier à 1,2 % cette année, puis à 1,4 % en 2024”, poursuit Pierre-Olivier Gourinchas, économiste en chef du Fonds monétaire international.