Cherchant un peu d’humidité durant cette canicule pour se soulager, des fidèles musulmans envahissent les bords du fleuve Chari en cette période de carême.

Le jeûne est l’un des cinq piliers de l’Islam. Un mois consacré aux musulmans de se réconcilier avec Dieu à travers diverses privations. Les fidèles musulmans ont entamé le jeûne de l’année 2022 en ce mois d’Avril, reconnu au Tchad comme un mois où il fait bien chaud.


Déjà confronté à la cherté de vie, la coupe intempestive de l’électricité, le chômage etc. Bon nombre des jeunes prennent d’assaut le fleuve Chari. Question de se mettre à l’abri de la chaleur.
Ces personnes dont l’âge varie entre 15 à 40 ans, venant des quatre coins de N’Djamena passent plus de la moitié de leur journée au bord de ce fleuve.

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Pour ce jeune rencontré, c’est la chaleur qui les pousse à aller au fleuve : « comme il n’y a pas d’électricité, on vient au fleuve pour nous reposer. On trouve de l’air frais. A la maison il fait chaud. C’est pour quoi on vient sous le pont ici».


Abakaka Saleh, indique pour sa part que, ce n’est pas la chaleur mais plutôt c’est de faire passer le temps. «Si on reste à la maison l’heure ne passe pas vite. Donc, nous c’est depuis le premier jour de Ramadan qu’on vient avec mes frères passer du temps. On vient vers 09h-10h et à 15h ou 16h on quitte pour rentrer».

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Il est bon de voir le temps passer ou d’avoir de la fraîcheur pendant ce mois saint de Ramadan, mais la question qu’on est en droit de se poser est à quel risque s’expose-t-on?
Un imam de la place répond : «ces jeunes courent un grand danger. D’abord, les plus jeunes peuvent perdre facilement la vie dans les noyades. Car avec cette masse, personne ne peut prêter attention à qui que ça soit. Deuxièmement, ceux qui passent plus de temps dans l’eau, peuvent rompre le jeûne sans le savoir. Puis que l’eau peut entrer par 5 voix, dont les oreilles, la bouche, les narines, les yeux et même à travers la peau… c’est vrai qu’il fait extrêmement chaud et on peut se mouiller mais pas exagérer comme les jeunes de nos jours le font…».

MOUSSA TSCHABALALA, stagiaire