Le gouvernement dit d’union nationale du 14 octobre, a, de nouveau, réuni le département de la Culture et celui du Tourisme. Ce que critique le président de l’Association des écrivains et auteurs du Tchad (ASEAT), Mbernodji Sosthène, pour qui, ces deux domaines devraient être gérés séparément pour mieux être organisés.

Désormais, la dénomination retenue par le gouvernement de Saleh Kebzabo est le ministère des Affaires culturelles, du Patrimoine historique et du Tourisme. Un choix que déplore Mbernodji Sosthène, président de l’Association des écrivains et auteurs du Tchad. ‘’Au mois d’août, on a organisé un atelier de validation de la politique culturelle. Elle a été publiée par le président de transition. Quelques semaines après, on rattache la Culture au Tourisme. Cela veut dire qu’on revient à la case départ‘’, commente-t-il.

Pour lui, la Culture et le Tourisme, bien gérés, séparément, devraient apporter des ressources considérables au pays. ‘’Si on adopte une politique culturelle, on doit laisser le département en charge de la Culture comme tel. Et y déployer les ressources. Le fait de rattacher la Culture au Tourisme est une mauvaise chose. Parce que le tourisme comme tel, on a tellement de choses à faire. Il peut générer beaucoup de ressources au pays. La culture, d’un autre côté, doit être un trait qui va unir les peuples. On a de nombreuses communautés qui ne se connaissent pas. Et en terme de livres, de littérature, il y a tellement de choses à faire’’, développe Mbernodji Sosthène, justifiant que ‘’notre chaîne littéraire” (de l’auteur au lecteur, en passant par les libraires, les bibliothécaires) même ”n’est pas cohérente”.