La forte chaleur qui s’abat sur la capitale tchadienne a modifié les habitudes et les horaires de travail chez certains travailleurs. Faute d’électricité dans les ménages, qu’ils soient du secteur public et privé, ils sont nombreux à rester aux bureaux, souvent bien alimentés en électricité, au-delà des horaires réglementaires. La raison : profiter de la fraicheur procurée par la climatisation.

Si d’aucuns en profiter continuer à travailler, avec le ramadan, lorsque l’heure de fermer les bureaux sonne, d’autres quittent les leurs pour squatter ceux de leurs collègues, équipés d’une unité de climatisation. La scène est la suivante : chaises et tables de bureau rangées de côté pour laisser place aux tapis. On peut trouver deux, trois, voire plusieurs personnes, déchaussées et parfois avec des débardeurs, confortablement et solidairement installées dans un bureau, attendant que la chaleur baisse d’intensité avant de rentrer. « On attend que l’heure de rupture du jeûne approche pour rentrer car à la maison, c’est intenable sans électricité », confie des agents confinés dans un bureau ministère des Finances.

Il faut noter, toutefois, que cela est l’apanage des hommes. Déjà peu nombreuses dans l’administration (publique et privée), à la fin de l’heure, les femmes [pour celles qui en ont] sont contraintes de braver la chaleur pour rentrer afin de s’occuper des enfants, du mari ou préparer l’iftar, le repas pour la rupture du jeûne.