Une rencontre sur la sécurité alimentaire et le changement climatique s’est tenue ce lundi 13 mars 2023 en présence du directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI), Kenji Okamura en visite de travail au Tchad.

La situation est alarmante. Après les inondations que le Tchad a connu lors de la saison pluvieuse de l’année dernière, la situation alimentaire risque de subir un coup.

Le récent rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) fait état de 30% des terres cultivées ont été totalement détruites. « Nous avons impuissant 400 000 hectares de culture engloutis dans les eaux. » alerte le ministre de la production agricole, Laoukein Kourayo Médard.

Des dégâts considérables dans le secteur de l’élevage se sont aussi faits sentir. Ainsi, plus de 170 000 têtes de bétails et près de 300 000 volailles sont mortes en raison des inondations, souvent par noyade.

Ce qui suppose que si rien n’est fait le pays risque de sombrer dans la famine.

Une photo de famille des représentants de la Fao et des membres du gouvernement tchadien

C’est au regard de cette situation inquiétante que le DGA du FMI, Kenji Okamura a tenu à rencontrer outre le ministre des finances, les autorités en charge de l’agriculture, de l’élevage de l’eau et de l’environnement pour s’enquérir de la situation.

Au cours de la rencontre, l’ensemble des parties prenantes ont convenu, selon le ministre des Finances, de travailler rapidement pour augmenter le stock de l’Office national de Sécurité alimentaire (ONASA) afin de répondre aux urgences de court terme.

S’agissant des solutions à long terme, le Tchad va collaborer davantage avec le FMI dans l’optique de bénéficier de la nouvelle facilité mise en place par cette institution qui s’appelle “la facilité pour la résilience et la durabilité” qui s’adresse aux questions de chocs climatique et aux production agricoles.  

« Nous avons convenu que les ministères sectoriels et les services du FMI travailleront d’arrache-pied pour que d’ici la fin de l’année nous allons voir comment accéder à ce fonds pour nous permettre de répondre plus efficacement aux défis de long terme pour que les Tchadiens puissent consommer localement et produire ce qui leur faut, vivre dans un bon environnement… », conclut Tahir Hamid Nguilin.