Le Collectif des plateformes des organisations de la société civile (COPOSOC) a installé ce 31 janvier, la maire de la commune du 6e arrondissement, Mamissou Mallet, comme son point focal pour recueillir les propositions des populations de sa circonscription et les soumettre au dialogue national fixé pour le 10 mai.

Le Collectif des plateformes des organisations de la société civile (COPOSOC) sillonne les communes de N’Djaména pour préparer l’esprit des populations sur les enjeux du dialogue national. Mais aussi les inciter à faire des propositions pour que leurs voix soient entendues.

A cet effet, le collectif a réuni, ce lundi, autour de la maire du 6e arrondissement, Mamissou Mallet, les délégués de quartier, chefs de carré et leaders d’opinion. « C’est vous qui connaissez ce qui se passe dans notre société. C’est vous les leaders. On ne peut pas dire que les autres ont failli. Mais on ne peut les accompagner. Nous sommes tous conscients que seul, le gouvernement ne peut rien faire », lance le coordonnateur du COPOSOC, Ahmat Larry.

Pour lui, depuis le décès du président Deby, le pays traverse une crise qui a amené les autorités à appeler à un dialogue. « Depuis la tragédie du 20 avril dernier, le Tchad est sauvé par la justesse des généraux. Ils ont fait le maximum pour que les Tchadiens s’unissent. En réalité au Tchad, notre problème, c’est celui des politico-militaires. On a une vingtaine de groupes armés. On a plus de 40 mille Tchadiens qui se retrouvent en Libye. Et ceux-là vont retourner armes et bagages en main. Le Tchad est entouré par des foyers de violences. Nous devons aussi nous impliquer dans ce dialogue. On doit apporter nos contributions pour l’intérêt supérieur de la Nation »

Le point focal du COPOSOC, Mamissou Mallet, abonde dans le même sens. « Le dialogue national est le poumon du dispositif de la transition en cours. Ce dialogue et de son succès tranchera beaucoup de maux dont souffre le Tchad ».

Au nom des jeunes du 6e arrondissement, Bendima Nestor Eric, a décrit la situation de cette couche majoritaire de la population.  « Il faut prendre la voix de la jeunesse en compte. Autour de nous, la majorité des jeunes sont laissés dans le désarroi et s’adonnent à l’alcool. Les mouvements rebelles sont remplis des jeunes. Pourquoi ils préfèrent se refugier là-bas ?  Nos chefs d’État ont failli à leurs responsabilités, il faut qu’on les rappelle à l’ordre. Qu’ils prennent leur responsabilité. Un diplômé sans emploi qui se retrouve dans la rue devient plus dangereux qu’un analphabète », interpelle-t-il.