La haute responsable de l’ONU chargée des questions sur les violences sexuelles, Pramila Patten, appelle la communauté internationale à agir maintenant pour protéger les générations futures du fléau des violences sexuelles liées aux conflits.
“Chaque nouvelle vague de conflits apporte avec elle une marée montante de tragédie humaine, y compris de nouvelles vagues du crime le plus ancien, le plus passé sous silence et le moins condamné”, a-t-elle déclaré dès l’entame de sa déclaration au conseil de sécurité. La réunion du Conseil chargée d’examiner la mise en œuvre de ses résolutions sur les violences sexuelles liées aux conflits a été convoquée par le Royaume-Uni, qui assure la présidence tournante ce mois-ci.
Le rapport annuel de Mme Patten a également détaillé les horreurs commises dans d’autres pays, comme Haïti, Éthiopie et Iraq. De graves allégations de violences sexuelles liées au conflit au Soudan ont également fait surface depuis que les combats ont éclaté depuis le mois d’avril dernier.
Le rapport démontre également clairement les effets de l’impunité, a-t-elle indiqué. Et que près de 50 parties, pour la plupart des acteurs non étatiques, sont répertoriées pour avoir commis systématiquement des violences sexuelles dont plus de 70% figurent sur la liste depuis cinq ans ou plus.
“La réalité est que tant que nous n’augmentons pas efficacement le coût et les conséquences pour avoir commis, ordonné ou fait l’apologie de la violence sexuelle, nous n’endiguerons jamais la vague de ces violations”, a-t-elle indiqué avec regret.