Le conflit russo-ukrainien menace des économies africaines “déjà meurtries” et va repousser à plus tard le développement espéré pour le continent, a redouté mardi le ministre sud-africain de l’Energie et des Ressources minérales, Gwede Mantashe.

Le prix du baril du brut dépassant les 100 dollars en raison de ce conflit a un impact à la pompe en Afrique, cette dernière devant importer du pétrole, a-t-il dit lors d’une conférence au Cap, la capitale parlementaire de l’Afrique du Sud.

“Quand les prix montent en flèche à cause d’un conflit quelque part en Ukraine, nous en payons le prix à la pompe”, a déploré M. Mantashe en évoquant des “prix du carburant très élevés” pour les pays africains.

Le ministre avait annoncé le 25 février dernier une hausse du prix des carburants dans le pays en raison de la conjoncture internationale à compter du 2 mars.

Selon l’Association sud-africaine de l’automobile (AASA), cette hausse va avoir un effet immédiat sur les plus pauvres et un autre à moyen terme sur l’inflation. Elle a prédit que le litre de super 95 sans plomb allait atteindre les 21 rands (environ 1,4 dollar) pour la première fois dans l’histoire.