Réagissant au communiqué du ministère de l’Environnement, Ndakmissou Gédéon, président du Comité d’action des ressortissants de Manmbague pour la crise des éléphants, interpelle les autorités à mettre en œuvre des mesures urgentes et durables.
Le Comité situe le début de cette crise à fin 2020. Depuis lors, au moins 27 personnes ont été tuées et des milliers d’hectares ont été détruits, selon son président, Ndakmissou Gédéon.
Bien que tardive, la sortie du ministère de l’Environnement du 9 avril est qualifiée d’’’avancée significative’’ par le Comité. Le ministère informe avoir déployé une équipe composée d’agents spécialisés afin de sécuriser la zone et d’éviter de nouveaux risques pour les populations.
Concrètement, le ministère envisage la sensibilisation, l’aménagement des zones à risque et le suivi des mouvements des éléphants. Il est également prévu la descente du ministre de l’Environnement.
‘’Nous demandons que la descente du gouvernement soit concertée avec les originaires du département pour toucher du doigt le problème. Nous demandons que des moyens efficaces et durables soient trouvés pour cantonner ces pachydermes dans des zones sécurisées et en dehors des périmètres champêtres et d’habitation’’, propose le Comité.
Ce n’est pas tout. ‘’ Il faut ensuite indemniser les victimes : les personnes qui ont perdu leurs habitats et des productions champêtres, etc. Depuis l’année passée, la famine est inévitable. Nous sommes dans une République solidaire et nous pensons que ces propositions seront prises en compte’’, espère Ndakmissou Gédéon.