Le Centre d’études pour le développement et la prévention de l’extrémisme (CEDPE) a commémoré son 4ème anniversaire ce jeudi à son siège à N’Djamena. A cette occasion, un Prix national de la paix (PNP) a été institué et les premiers lauréats primés.

Ils sont dix à être déclarés lauréats de la première édition du Prix national de la paix (PNP). Le Centre d’études pour le développement et la prévention de l’extrémisme (CEDPE) les honore pour l’avoir soutenu ou pour avoir œuvré pour la paix.

L’on peut retenir entre autres l’ancien président Goukouni Weddey, les actuels ministre Acheikh Ibn Oumar de la Réconciliation et Mahamat Alhabo de la Justice, les défenseurs des droits humains Mahamat Nour Ibedou et Jacqueline Moudeina, le président du Conseil économique, social, culturel et environnement Ahmadaye Abdelkerim Bakhit qui, en tant que ministre en charge de l’administration du territoire avait signé l’autorisation de fonctionner du centre en janvier 2018 ou encore l’ambassadeur de la paix de la Francophonie et des Nations unies, Abderaman Djasnabaille.

La cérémonie a également vu la remise des attestations de reconnaissance à quelques chercheurs du centre et aux personnes qui l’appuient. Une vingtaine d’ouvrages produits par le CEDPE, principalement sur l’extrémisme violent, la gestion des conflits, a également été présentés aux invités.

Dans son mot de circonstance, le président dudit centre, Dr Ahmat Yacoub Dabio a estimé que quatre ans d’existence sont certes « insignifiantes » mais elles sont surtout « pleines d’engagement et de détermination d’une organisation de la société civile qui porte des réflexions autour des questions essentielles de l’heure » qui sont la prévention de l’extrémisme violent et son processus de désengagement, la prévention et la gestion des conflits, la promotion des valeurs démocratiques et du vivre ensemble, entre autres.

En termes de bilan, il indique que beaucoup d’études, de réflexions, de formations et de conférences ont été faites sur ces questions. Le CEDPE, relève Dr Dabio, a réalisé des missions de profilage des désengagés de Boko Haram dans le Lac et le centre Est en ce moment sur un projet de réinsertion professionnelle de 15.000 personnes à présenter bientôt aux autorités tchadiennes et aux partenaires.

« Aujourd’hui, ce laboratoire d’idée fait la fierté du Tchad car ses expertises sont sollicitées à l’étranger au moment où la recherche chez nous est l’enfant malade », se félicite le président du CEDPE.