Une délégation de l’Association pour le Développement du Borkou est en tournée de sensibilisation dans le département de Kouba Oulanga, situé à environ 300 kilomètres de la ville de Faya, chef lieu de ladite province.
L’équipe dirigée par Mahamat Rozi Chiguefe, Président de l’Association pour le Développement du Borkou et composée des membres cadres de cette province est allée toucher du doigt les réalités socio-éducatives et sanitaires sur le terrain afin d’y apporter des solutions.
À Kouba Oulanga, chef-lieu du département du même nom, l’association a tenu une rencontre avec les habitants juste après la prière du vendredi 03 décembre 2021.
Les habitants nomades présents ont été édifiés sur la nécessité d’inscrire massivement les enfants à l’école pour assurer leur avenir mais aussi celui de la nation.
«Un enfant éduqué pourra prendre en charge toute une famille, être un support de développement à la société mais également peut voir autrement les problèmes auxquels fait face le bétail et proposer des solutions afin de contribuer efficacement au développement de la localité, et au-delà, de tout le pays », a indiqué le président de l’Association pour le Développement du Borkou.
« Nous lançons un cris d’alarme au gouvernement, aux bonnes volontés, les Nations-Unies et à la communauté internationale d’agir pour assurer l’avenir de ces enfants en leur permettant d’aller à l’école et de réussir », a poursuivi Mahamat Rozi Chiguefe.
Malgré la distance et les aléas climatiques, l’association a sillonné 8 localités pour partager son message et surtout, déployer 07 enseignants dans 07 localités tout en mettant à leur disposition des manuels scolaires, des tableaux mobiles… pour renforcer les efforts existants fournis par l’État.
Défiant les obstacles des dunes de sable, l’Association pour le Développement du Borkou a visité les localités de Tuyau Guenda, Loha, Batandjana, Lohah, Woloumah, Nguiline , Birharba et Digui.
L’équipe a noté un manque cruel des salles de classe, des forages d’eau potable, l’insuffisance des enseignants, l’abandon de l’école par les élèves dès le primaire.
«Les enfants étant nomades n’ont pas la garantie de rester sur place pour suivre les cours car il n’y a pas des cantines scolaires pour les maintenir», a déploré le président de l’association.
Dans les villages dans lesquels la délégation a séjourné, les représentants locaux ont porté la voix de leur collaborateurs et populations pour plaider l’installation des infrastructures éducatives, la construction des centres de santé, de châteaux d’eau potable, des puits pastoraux et la création de l’Office National pour la Sécurité Alimentaire (ONASA) pour faire face à l’insécurité alimentaire qui menace chaque jour.