A travers un point de presse fait ce 27 mai 2023, le président de l’association des Lamyfortains et N’Djamenois (Alam-N’Djam), Banaye Hissein Moussa, a lancé l’«Appel du 27 mai ». C’est pour inviter les habitants de N’Djamena à s’aimer.  

L’appel du 27 mai intervient après un constat. « Notre appel est fraternel, c’est un appel citoyen. Mais pourquoi cet appel ? Nous avons constaté que les populations de N’Djamena ne se saluent pas, ne se disent pas bonjour. Pourtant, elles vivent dans un même espace, sous un même toit. Alors, par cet appel, nous les convions à se dire bonjour ou bonsoir, se prendre des nouvelles et aussi apprendre à dire merci, pardon. Nous devons apprendre à nous aimer les uns les autres », déclare le président de l’association des Lamyfortains et N’Djamenois.

Pour Banaye Hissein Moussa, ce sont des gestes simples mais qui sont un symbole fort. « Si tu ne salues pas ton voisin, en cas de danger, tu ne pourras l’appeler au secours par exemple. Autre geste d’amour, quoi de plus réjouissant quand on voit un adolescent aider une vieille à traverser la rue. Ou encore l’aider à porter un fardeau », souligne-t-il. Pour lui, ces actes anodins, insignifiants, sont, pour les Lamyfortains, l’expression de la solidarité. « La paix commence par ce petit geste », insiste Banaye Hissein Moussa.

Le président d’Alam-N’Djam pense que les réouvertures en avril dernier de la cathédrale et de la mosquée Roi Fayçal à N’Djamena sont « deux messages forts d’unité dans la diversité qui nous ont été adressés. Ces messages sont au-dessus de nos égoïsmes humains, nos hypocrisies politiques, nos courses au bien-être social que nous appelons pompeusement la géopolitique qui n’est pas autre chose que le partage du pouvoir entre le nord et le sud ».

Banaye Hissein Moussa exhorte enfin à ce que cesse ce « discours destructeur » de la géopolitique qui a « trop fait du mal à ce pays ».