L’une des premières villes du Tchad, Laï est toujours à la traine, en termes de développement économique.Voici quelques facteurs qui limitent sa croissance.

Laï, c’est l’une des premières villes du Tchad mais sous-développée. Chef-lieu de la province de la Tandjilé, elle a 18 945 habitants, selon le dernier recensement de la population et de l’habitat (2009).
Avec zéro rue bitumée, la capitale de la province de la Tandjilé se voit abandonnée à ses propres défis. « Laï ne va bien mais elle ne va pas mal aussi », répond le maire de cette ville, Saou Donon Robert, quand on lui pose la question sur la situation de sa commune.


Le fait qu’elle ne dispose pas de routes bitumées, fait d’elle une ville carrément enclavée. Ce qui n’est pas sans conséquence pour ses activités économiques qui ne « durent que quatre mois sur douze », nous informe le premier magistrat de la ville.


« Nous n’avons pas des unités administratives, nous n’avons pas des grandes institutions qui puissent rapporter de l’argent à la mairie », se lamente Saou Donon Robert qui avoue en même temps que ces difficultés financières place Laï au dernier rang des villes tchadiennes.


Pour fonctionner, les recettes de la mairie se résument qu’aux droits des places et à la traversée des bétails. Si l’Etat envoie de temps en temps des subventions pour aider la mairie à « joindre les deux bouts », il faut reconnaitre que c’est des « subventions qui ne peuvent pas aider à avancer économiquement », se plaint le maire.


La mairie de Laï qui existe depuis 65 ans, vient juste d’avoir son siège l’année dernière, grâce au leadership de Saou Donon Robert qui a su mobiliser et convaincre la population.


Capitale de l’or blanc (riz), Laï est victime de l’alcoolisme exagéré de sa jeune population qui paie au prix de sa vie. « Et c’est des bras valides qui tombent », regrette le maire.


Au regard de toutes ces difficultés, un plaidoyer revient souvent sur les lèvres des autorités de la province de la Tandjilé en général et celle de Laï en particulier : « Il faut une route Djouman-Lai-Doba ». « Cette route pourra permettre à Laï de se développer économiquement », se convainc Saou Donon Robert.