La culture maraîchère est une culture qui se pratique pendant la saison sèche. Elle peut s’étaler sur une période de 8 à 10 mois environ. A Laï, chef-lieu de la province de la Tandjilé, le maraîchage est une activité très pratique.

Laï, capitale de l’or blanc. Dans cette vieille ville du Tchad, enclavée, l’on ne cultive pas seulement du riz. En saison sèche, le maraîchage devient une activité qui permet à des familles de joindre les deux bouts.

Le long du fleuve Logone qui passe par la ville est la zone indiquée pour cette culture. Sur des superficies à perte de vue, filles, femmes et hommes travaillent sans relache. Les différentes cultures qu’on peut observer tout au long de ce fleuve sont entre autres : l’oseille, les gombos, la laitue, la chou, la carotte, de l’aubergine, de l’oignon, pour ne citer que celles-là pratiquées sur le sol limino argileux.

Minizia Albertine âgée de 27 ans, mariéeet mère de deux enfants, explique le choix opéré pour cette activité : << je fais cette activité depuis 4ans pour prendre soin de mes enfants. C’est avec ça que je paie leurs scolarités, le savon et bien d’autres choses. >>

Enseignant de son état, Koumakang Julien affirme que cette activité ne l’empêche pas de préparer ses cours. << Je suis un maître communautaire et je suis un père de famille. L’État ne pense pas à nous les maîtres. Malgré cela, je continue par enseigner et j’exerce également cette activité pour faire vivre ma famille >>, explique-t-il.e

Si l’activité est rentable, les difficultés ne manquent pas. Âgé de 39 ans révolus, Abdoulaye Garagué a commencé par pratiquer cette activité depuis l’an 2000. Pour lui et la plupart des maraîchers, ils ne bénéficient pas des appuis des ONG et autres associations. L’autre difficulté est la présence des hippopotames qui détruisent très souvent ces plantes.