L’Afrique progresse vers la création d’ici le 30 octobre d’une grande zone de libre-échange (ZLE) qui couvrira environ la moitié des pays du continent.

Cette zone serait formée de la fusion du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC).

Francis Mangeni, directeur des questions commerciales et douanières auprès du COMESA, rappelle dans une tribune parue lundi dans le quotidien kenyan The Star que 19 des 26 pays impliqués dans ce projet imaginé en 2008 ont déjà signé l’accord.

“Trois annexes non résolues ont fait que l’accord n’était pas complet et ceci a été invoqué par certaines parties comme justifiant le fait qu’elles ne pouvaient signer ou ratifier le document. Mais leur adoption a marqué un jalon dans les négociations, levant le dernier obstacle en faveur de la signature et de la ratification de l’accord”, écrit-il.

Cette zone de libre-échange prévoit d’éliminer les tarifs douaniers sur une période de cinq à huit ans, dont 60 à 85% dès l’entrée en vigueur de l’accord.

Lorsque l’accord tripartite a été officiellement lancé en juin 2015, les chefs d’Etat ont établi un calendrier de 12 mois pour finaliser les négociations sur les tarifs douaniers. Le délai ayant expiré, les ministres compétents ont fixé en octobre 2016 une nouvelle date à avril 2017, qui a expiré à son tour.

Cette fois, “la date-butoir du 30 octobre devrait être différente en raison du risque existentiel manifeste que ferait peser sur la tripartite la création prévue fin 2017 de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC)”, explique M. Mangeni.

Voulue par l’Union africaine, la ZLEC doit fusionner le bloc COMESA-EAC-SADC avec la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union du Maghreb arabe (UMA) et la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD).