Dans une communication faite ce 17 décembre, L’Association pour la défense des droits des consommateurs (ADC) déplore la circulation des cigarettes non conformes à la règlementation en vigueur au Tchad et appelle à des actions contraignantes.

Selon le coordonnateur du Tabac de l’ADC, Yaya Sidjim, il est constaté depuis quelques mois, une présence massive sur les marchés des cigarettes ne comportant pas des avertissements sanitaires en images pourtant l’article 12 de l’arrêté nº420 portant réglementation du conditionnement et de l’étiquetage des produits du tabac au Tchad stipule que « les mises en garde sanitaires et les messages doivent figurer simultanément sur chaque face de paquet de cigarettes ou sur les faces principales» et l’article 15 ajoute que « les mises en garde sanitaires doivent couvrir au moins 80% des faces principales de chaque emballage».

Yaya Sidjim indique que lors des descentes sur les marchés pour contrôle, il est remarqué qu’il y a des paquets sans avertissements sanitaires en images, des paquets avec des avertissements non conformes à l’arrêté 420 relatif à la 3eme phase d’application des avertissements sanitaires et des paquets qui respectent les dispositions législatives et réglementaires en vigueur au Tchad. “Les cigarettes non normées issues de la contrebande sont abondantes dans nos marchés, et vendus à bas prix, donc accessibles à toutes les bourses, notamment pour les jeunes”, déplore-t-il.

Il souligne que cette situation de non respect des textes n’est pas sans conséquences pour les consommateurs et le Tchad en général. En étant déjà très accessibles aux jeunes et personnes à faible revenu, les cigarettes entrées frauduleusement constituent un manque à gagner pour finances publiques ” car ces produits échappent à la douane et au Trésor public, notamment au financement de la Couverture santé universelle”. Aussi, indique Yaya Sidjim, cela constitue une concurrence déloyale envers les fabricants et importateurs régulièrement établis et dont le ministère de la Santé a approuvé les spécimens de conditionnement et d’étiquetage de leurs produits.

Face à cette, l’ADC exige que des actions urgentes soient entreprises par les ministères de la Santé publique, du Commerce, des Finances et celui de l’Administration du territoire, pour mettre fin à cette situation nuisible à la santé publique, à la sécurité, au climat des affaires et aux finances publiques.