Lors d’un point de presse organisé ce jour, le parti Action fédérale pour le développement (AFD), qui participe au dialogue national, estime que cette rencontre n’est pas souveraine comme décidé par le président de transition.

Le dialogue national inclusif et souverain que les Tchadiens de tous bords y fondent leur espoir pour la refondation du Tchad ‘’déchiré par l’injustice, la mal gouvernance, le clanisme, le népotisme, l’exclusion d’une partie des Tchadiens de la gestion de la chose publique (…) est en train d’accoucher le désespoir’’, déclare pessimiste le président de l’AFD, Brahim Ngartoïde, après seulement une semaine du début des travaux.

Il justifie sa position par le fait que le comité d’organisation de cette rencontre emploierait des ‘’manœuvres’’ pour ‘’faire passer de force les choses’’.

Brahim Ngartoïde prend l’exemple de la proposition de l’élection par bulletin secret qui est ‘’balayé d’un revers de la main’’ ou encore l’adoption du règlement intérieur sans l’approbation des participants. ‘’Tous les arguments apportés par l’assemblée sont battus en brèche. Pire, le bureau du Codni devient un organe de décisions à la place de l’assemblée qui est une instance suprême’’, dénonce-t-il.

S’agissant de la désignation des membres du présidium prévue aujourd’hui, l’AFD exprime également ses inquiétudes et appelle la communauté internationale à s’investir pour ‘’ sauver le Tchad qui est en voie d’explosion’’.