NIAMEY, 9 octobre (Xinhua) — La recherche des solutions en vue d’inverser la situation de la dégradation continue des écosystèmes du Lac Tchad se trouve, depuis mardi, au centre de la 4ème réunion ordinaire du Comité de Pilotage régional du Projet de Développement du Bassin du Lac Tchad (PRODEBALT), à Niamey.

D’un coût global estimé à environ 41 milliard de F CFA et pour une durée de 6 ans, le PRODEBALT est mis en oeuvre depuis 2009 dans les différents Etats membre, avec comme objectif essentiel la conservation durable du bassin du Lac Tchad.

Il s’agit notamment d’assurer la sécurité économique des ressources de l’écosystème et d’eau douce, de veiller à une gestion intégrée et judicieuse du bassin fluvial.

Ce programme vise, selon ses initiateurs, la réduction de la pauvreté des populations vivant de l’exploitation des ressources du bassin, la pratique d’activités socio-économiques durables, dans un contexte d’adaptation des systèmes de production aux changements climatiques.

Mais, de l’avis du secrétaire exécutif de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT), Sanusi Imran Abdullahi, à l’ouverture de la rencontre, la situation sécuritaire au Nigeria et en Centrafrique n’a pas permis au programme de réaliser convenablement les activités prévues.

Par ailleurs, il faut souligner que les effets du changement climatique et de la pression démographique sur l’environnement ont profondément affecté les eaux du lac. La superficie qui était autrefois de 25 000 km2, n’est plus que de 2000 km2 aujourd’hui. Aussi, la partie nigérienne de ce lac, naguère estimée à 300 000 hectares, est presque asséchée en dépit des flux épisodiques constatés ces dernières années.

La CBLT regroupe le Cameroun, la Libye, le Niger, le Nigéria, la République Centrafricaine et le Tchad.