N’DJAMENA, 25 mai (Xinhua) — Le commissaire de l’Union africaine pour la paix et la sécurité, Ismaïl Chergui, a lancé officiellement, lundi à N’Djamena, la force mixte de la Commission du bassin du Lac Tchad (CBLT) dans le cadre de la lutte contre la secte islamiste nigériane Boko Haram.

Le Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Tchad, tous pays membres de la CBLT, ainsi que le Bénin, qui forment cette force multinationale, doivent mobiliser 8.700 hommes, placés sous les ordres du chef d’Etat-major général de l’armée de l’air du Nigeria.

Le quartier général de la force est fixé à N’Djaména, conformément à la décision prise, le 20 janvier 2015, par les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des pays de la CBLT.

“Le choix de retenir N’Djaména comme le siège de l’état-major de la force n’est pas fortuit”, a déclaré M. Chergui, qui a salué le Tchad comme “un pays qui a, de tous temps, démontré son engagement, sa détermination pour les idéaux de l’Union africaine et de l’Afrique”.

Le ministre tchadien à la présidence de la République, chargé de la Défense nationale, Bénaïndo Tatola, a promis d’accompagner cette force mixte dans l’accomplissement de sa mission.

Depuis plus de quatre mois, les troupes tchadiennes ont combattu Boko Haram sur trois fronts: à la frontière entre le Cameroun et le Nigeria, à la frontière entre le Niger et le Nigeria, et dans le nord-est du Nigeria.

L’armée tchadienne a réussi à libérer plusieurs localités du nord-est du Nigeria des mains de Boko Haram. 71 soldats ont trouvé la mort dans les combats.

L’Assemblée nationale du Tchad a adopté, mercredi dernier, une résolution autorisant le gouvernement à maintenir les troupes sur les fronts “jusqu’à l’éradication de la menace représentée par la secte islamiste Boko Haram”.