INSÉCURITÉ – Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Afrique centrale, François Louncény Fall, a dressé le bilan, mercredi dernier, au conseil de sécurité, de la situation sécuritaire dans la sous-région. Le cas du bassin du Lac Tchad a été évoqué.Il en ressort quelques propositions urgentes de sortie de crise.

– L’insécurité s’est accrue dans la région du lac Tchad alors que l’accès aux ressources, notamment l’eau, a diminué.

Dans le bassin du lac Tchad, « Boko Haram continue d’être une menace sérieuse avec la multiplication des attaques et des enlèvements », a déploré M. Fall. Le Représentant spécial a indiqué que les groupes terroristes ont continué d’intensifier leurs attaques au Cameroun et au Tchad, tout en perfectionnant leur modus operandi.

Lors d’une récente attaque dans la nuit du 24 au 25 novembre dans la région de Ngouboua dans le lac Tchad, quatre soldats tchadiens ont été tués et environ 16 autres ont été blessés après que leur bateau ait apparemment heurté un engin explosif improvisé.

« On ne saurait trop insister sur la nécessité de traiter la crise dans le bassin du lac Tchad de manière globale, notamment dans le cadre de la Stratégie régionale de stabilisation, de redressement et de résilience des zones du bassin du lac Tchad affectées par Boko Haram », a déclaré M. Fall.

Malgré les difficultés dues à la pandémie de Covid-19, le Plan d’action régional de la stratégie a été finalisé et les huit territoires les plus touchés sont maintenant en train d’élaborer leurs Plans d’action territoriaux.

Le Représentant spécial a, une fois de plus, appelé à la générosité des membres du Conseil de sécurité et des autres partenaires pour fournir les ressources nécessaires à la mise en œuvre rapide de cette Stratégie régionale, « afin de permettre aux populations du bassin du lac Tchad de bénéficier du dividende de la paix qui, en retour, renforcera leur résilience à la radicalisation et à l’extrémisme violent ».