Une confusion est faite entre la Toussaint, célébrée chaque 1er novembre. Et la fête des fidèles défunts, commémorée le jour suivant. Madou Simon-Pierre, curé de la paroisse Bienheureux Isidore Bakanja de Walia Goré, donne des éclaircissements.

Ces deux fêtes mettent l’accent sur ‘’la communion de l’Eglise’’. L’église en pèlerinage sur la terre et l’église d’en haut, explique Madou Simon-Pierre. Pour la Toussaint, signifie-t-il, ‘’nous célébrons tous nos frères qui sont morts, qui ont fait des bonnes œuvres, qui ont mené la vie du bon côté, qui ont gardé la foi, qui sont couronnés et que l’Eglise les a déclarés saints. Ceux-là vivent auprès de Dieu’’.

Par contre, le 2 novembre, ‘’nous célébrons tous les fidèles défunts’’. Ceux-là, précise Madou Simon-Pierre, attendent la résurrection. ‘’Ils sont morts dans la foi mais l’Eglise ne les a pas accord déclarés saints’’.

Ces deux fêtes se célèbrent dans un contexte particulier. ‘’ La particularité de cette année est qu’il y a une situation de massacre (répression des manifestations du 20 octobre) et de deuil, une majorité de jeunes chrétiens”, deplore-t-il.

La deuxième particularité, ce sont les inondations qui ont déplacé beaucoup de familles. ”Les gens les célèbrent au bord du goudron, sur les sites de sinistrés. Les cimetières sont aussi inondés’’, relate le curé de Walia Goré.

Puisque le cimetière est sous l’eau faute aux inondations, les célébrations vont se dérouler dans les paroisses . ‘’Nous allons nous contenter de les commémorer dans nos églises. A partir de nos paroisses, on va leur offrir des bougies, faire des prières, habiller l’autel en couleur violet marquant le deuil, la détresse, le requiem’’.