Les conseillers nationaux ont examiné et délibéré, ce lundi 13 mars, le projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°002/PT/2023 du 13 janvier 2023 portant statut général des militaires des forces de défense et de sécurité. Mais les questions de retraite, du nombre des soldats et du comportement des militaires ont dominé les débats.

De la question de la retraite des officiers généraux, de la révision de l’âge du départ à la retraite des militaires, tout grade confondu, le sort des combattants des mouvements signataires de l’accord de Doha, du nombre des soldats, sont entre autres des préoccupations des conseillers nationaux qui ont poussé à interpeller le ministre des Armées, chargé de la Défense nationale, des Anciens combattants et des Victimes de guerre.

Selon Daoud Yaya Brahim, ministre des Armées, l’ordonnance n°002/PT/2023 du 13 janvier 2023 portant statut général des militaires des forces de défense et de sécurité se propose de répondre aux problèmes que rencontre l’armée tchadienne par rapport à la retraite des militaires et l’âge de départ à la retraite. “Dans le souci de rendre performantes, professionnelles et modernes les forces de défense et de sécurité, il a paru opportun pour le gouvernement de transition de prendre cette ordonnance pour instituer une retraite pour toutes les catégories des forces de défense et de sécurité, y compris les officiers généraux. Tel est donc le contexte qui a prévalu et le bienfondé de l’ordonnance“, défend Daoud Yaya Brahim.

Le comportement des militaires tchadiens irrite les conseillers nationaux

Le mauvais comportement des militaires envers les civils au Tchad est un problème grave et complexe qui a de nombreuses causes profondes, selon le conseiller national Clément Abaïfouta et nombreux autres de ses collègues. Ces derniers ont dénoncé la corruption dans le milieu des corps habillés. Avec la corruption qui est devenue pratiquement endémique, les militaires ne font pas exception. Ces derniers extorquent facilement de l’argent aux civils, voler des biens et des ressources, ou même accepter des pots-de-vin pour fermer les yeux sur des crimes, hargnent les conseillers nationaux.

La question de la politisation de l’armée n’a été perdue de vue car pour les conseillers nationaux, en étant dans les partis politiques, les militaires peuvent être utilisés pour maintenir les dirigeants politiques au pouvoir, plutôt que pour protéger les citoyens. “Il est clair que le mauvais comportement des militaires envers les civils est un problème complexe qui nécessite une action concertée de la part du gouvernement mais surtout de vous, monsieur le ministre des Armées“, tonne Kosmadji Merci à son tour. 

Il est important de souligner que les comportements indésirables de nos militaires sont souvent associés à des facteurs tels que la pauvreté, la corruption et la politisation de l’armée. Pour lutter contre ces problèmes, il est nécessaire de mettre en place des mesures pour renforcer la gouvernance, promouvoir la transparence et améliorer la formation et l’équipement des forces armées“, fait entendre un ex politico-militaire. De toutes ces questions et pour ce qui est du sort des combattants des mouvements signataires de l’accord de Doha, Daoud Yaya Brahim, ministre des Armées, chargé de la Défense nationale, des Anciens combattants et Victimes de guerre, rassure que son département est à pied d’œuvre pour la mise en œuvre des résolutions et les DDR de concert avec le ministre de la Prospective économique et des Partenariats internationaux et les experts.