La force du “G5 Sahel” (Tchad, Mali, Niger, Burkina Faso et Mauritanie) a lancé le 28 octobre dernier sa première opération baptisée Hawbi aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Ceci, en renforcement des militaires français de Barkhane et des casques bleus de l‘Onu dans la lutte antiterroriste au Sahel. L’annonce a été faite, jeudi 02 novembre par la coalition.
Des centaines de soldats maliens, burkinabés et nigériens, appuyés par le soutien logistique de 4 000 hommes de Barkhane, ont opéré dans une zone à haut risque, minée par la présence de groupes djihadistes et des trafics en tout genre. L’objectif de cette opération était de « permettre le retour d’un niveau de sécurité favorable à la tranquillité des populations », précise le communiqué.
La force du G5 a son commandement basé dans le centre du Mali, à Sévaré. Au premier trimestre 2018, le contingent devrait atteindre une capacité de 5 000 hommes repartis en 7 bataillons. Le Le Mali et le Niger fourniront deux bataillons, les autres pays un chacun. Les pays participants pourront exercer un droit de poursuite de 50 kilomètres au-delà de leurs frontières.
L’allié de toujours dans ce combat, la France, a salué ce baptême de feu par la voix de sa ministre des Armées, Florence Parly. Cette dernière voit par là une montée en puissance et la matérialisation de la prise en main par les Etats sahéliens de la lutte contre le terrorisme.
Le coût global de la force est évalué à 423 millions d’euros or, seul le quart du budget a pour l‘heure été réuni selon un rapport de l‘Onu. L’Union européenne s’est engagée à débloquer 50 millions d’euros, la France huit millions d’euros d’ici la fin de l’année.
Les Etats-Unis ont finalement mis la main à la poche et promis un apport de 60 millions de dollars.
avec Reuters