En ouvrant ce 1er février la première session ordinaire 2022 du parlement transitoire qu’il dirige, Dr. Haroun Kabadi, a demandé aux Tchadiens de faire table rase du passé.

« Les préparatifs du dialogue national tant attendu sont résolument sur la bonne voie », s’enthousiasme le président du Conseil national de transition, Dr. Haroun Kabadi, au regard des avancées « considérables réalisées par le Comité d’organisation du dialogue national inclusif (CODNI) et du Comité technique spécial (CTS), pour notamment la tenue du pré-dialogue à Doha au Qatar avec « nos frères et sœurs de l’opposition armée ».

Malgré le report constaté dans le chronogramme initial qui est de fin 2021, au 15 février, puis le 10 mai,  le président du CNT se dit confiant. Puisque ce report est « essentiellement dû à la recherche des conditions de mouvoir, de participation, à la mise en place des garanties juridiques liées aux antécédents judiciaires des différents protagonistes ».

La signature d’un procès-verbal définissant les droits et obligations de chacune des parties à cette ”importante” rencontre est un lien positif ”très fort”, constate-t-il. « Ce pré-dialogue constitue à tous égards un préalable nécessaire dans la recherche de la paix et de la réconciliation entre les filles et fils du Tchad ». Car, justifie-t-il, l’on ne peut pas ignorer les motivations et raisons « profondes » de ceux de « nos frères et sœurs » qui avaient opté pour la lutte armée et qui aujourd’hui, ont « courageusement » décidé de prendre part à ce dialogue.

« Notre vœu le plus ardent en cette période de transition est que cet évènement tienne toutes ses promesses ». La réussite éclatante de cette rencontre sera décisive pour le dialogue national, prévient-il. « La paix est à portée de main si nous unissons nos cœurs pour enterrer le passé, transcender nos cœurs et nos divergences d’aujourd’hui pour nous projeter résolument vers l’avenir », lance le président du CNT.