Ousmane Sonko, Premier ministre sénégalais, rappelle à la France d’Emmanuel Macron son rôle dans le chaos instauré depuis 2011 notamment en Lybie.
A l’occasion de l’ouverture le 6 janvier de la 30e conférence annuelle des ambassadeurs français, Emmanuel Macron, a déclaré que le retrait des troupes françaises résulte d’une négociation avec les Etats africains. Plus loin, il a qualifié d’ingrats certains gouvernants africains qui n’ont pas dit ‘’merci’’ à la France pour ses efforts dans la stabilisation du continent.
Après le Tchad qui s’est indigné, le Sénégal, par la voix de son Premier ministre, souligne que, s’agissant du Sénégal, la première affirmation est ‘’totalement erronée’’. ‘’Aucune discussion ou négociation n’a eu lieu à ce jour et la décision prise par le Sénégal découle de sa seule volonté, en tant que pays libre, indépendant et souverain’’, répond-il.
Ensuite, Ousmane Sonko constate que la ‘’France n’a ni la capacité ni la légitimité pour assurer à l’Afrique sa sécurité et sa souveraineté. Bien au contraire, elle a souvent contribué à déstabiliser certains pays africains comme la Libye avec des conséquences désastreuses notées sur la stabilité et la sécurité du Sahel’’.
Ousmane Sonko rappelle au président Macron que ‘’si les soldats africains, quelquefois mobilisés de force, maltraités et finalement trahis, ne s’étaient pas déployés lors la deuxième guerre mondiale pour défendre la France, celle-ci serait, peut être aujourd’hui encore, allemande’’.