Lors d’un point de presse organisé ce 20 mars, la Fédération de l’opposition crédible (FOC) demande au secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) de désigner un envoyé spécial pour jouer la médiation dans la crise tchadienne.

La répression violente des manifestations du 20 octobre 2022 contre la prolongation de la transition, a cristallisé les tensions entre le gouvernement et certains partis politiques.

Droit dans ses bottes, le gouvernement poursuit parfois sans consultations majeures, la mise en œuvre de son programme. C’est le cas de la mise en place de la Commission nationale d’organisation du référendum constitutionnel (CONOREC).

La FOC a prévu le 21 mars une marche pour exiger sa dissolution et la libération des prisonniers ‘’politiques et d’opinions’’. N’ayant pas reçu une autorisation du gouvernement, elle a reporté sine die cette marche.

La FOC, par la voix de son coordinateur, Yaya Dillo Djerou, demande à la communauté internationale de revoir son soutien au gouvernement. Car, selon lui, les fonds décaissés au Tchad par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale ne profitent pas aux populations.

Au secrétaire général de l’ONU, Yaya Dillo, lui demande de prendre la ‘’pleine mesure’’ de la situation au Tchad, en désignant un envoyé spécial ‘’afin de contribuer positivement à l’éclosion d’une nouvelle page démocratique’’. Sinon, ”les Tcadiens cesseront de croire à la bonne foi de ce que l’on peut appeler la communauté internationale. Le jour où le simulacre de stabilité imposée actuellement au Tchad partira en éclats, tous ceux qui croient protéger leurs intérêts géostratégiques sauront qu’ils ont perdu plutôt tout à cause de leurs soutiens aux bourreaux du peuple tchadien’’, prévient-il.