L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et le ministère de la Production et de l’Industrialisation agricole, à travers le Système d’informations sur la sécurité alimentaire et d’alerte précoce au Tchad (SISAAP), organisent ce mardi, 4 juin, un atelier de présentation du projet Développement d’un système d’information géospatial basé sur des données régulières auprès d’un échantillon de ménages pour analyser les risques et les chocs sur les moyens de subsistance agricole et les systèmes alimentaires dans des contextes de crise alimentaire et de catastrophe (DIEM) et plus particulièrement les résultats du 6e tour de suivi des données dans les situations d’urgence. Cet événement se déroule dans un hôtel de N’Djamena.
Le Bureau Pays de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en collaboration avec le Gouvernement tchadien via la coordination nationale du Système d’informations sur la sécurité alimentaire et d’alerte précoce au Tchad (SISAAP), a mené, entre le 19 décembre 2023 et le 17 janvier 2024, le sixième cycle de l’enquête de DIEM-Suivi auprès des ménages, afin d’évaluer les moyens d’existence agricoles et la sécurité alimentaire.
Les données ont été collectées en face-à-face lors d’enquêtes menées auprès de 5 683 ménages dans 22 départements des provinces du Kanem, du Lac, du Moyen-chari, du Logone Occidental, du Mayo-Kebbi Est et du Wadi Fira. Elles furent représentatives à l’échelle départementale (niveau administratif 2); aussi, le plan d’échantillonnage fut conçu avec une marge d’erreur de 10 pour cent. De plus, des pondérations furent appliquées en fonction de la taille de la population et la collecte de données a eu lieu après les principales récoltes et au cours de la période de cultures de contre-saison.
Selon le ministre de la Production et de l’Industrialisation agricole, Keda Balla, la présence des réfugiés, déplacés et retournés dans notre pays, due aux différents conflits, a augmenté la pression sur les ressources vulnérables dans le contexte de différents chocs tels que la sécheresse, les inondations, les dégâts des ennemis des cultures, etc.
Cet atelier entre selon lui dans la droite ligne des priorités des autorités de la République. C’est pourquoi il a lancé un appel aux participants pour que les travaux se déroulent dans un climat de partage convivial afin de leur permettre de faire de pertinentes recommandations pour le succès du prochain cycle. « Je voudrais remercier les partenaires techniques et financiers pour leurs appuis multiformes sans cesse renouvelés au ministère de la Production et de l’Industrialisation agricole», a déclaré Keda Balla.