MEDIA – Les journalistes tchadiens seraient-ils victimes de leur propre décision ? La réponse est oui, selon le président de la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (Hama), Dieudonné Djonabaye, qui s’est servi de l’une des conclusions des états généraux de la communication, tenus du 11 au 14 mai 2009, pour suspendre 12 organes de la presse écrite.

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«Tout organe ou périodique doit avoir un directeur de publication et un rédacteur en Chef, tous deux formés en journalisme, avec un bac+3 au moins», martèle le président de la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (Hama), Dieudonné Djonabaye, en s’appuyant sur l’article 17 de la loi n°31, portant régime de la presse au Tchad. C’était ce lundi, 26 octobre, lors d’un échange avec les responsables des médias, les représentants du gouvernement et d’institutions nationales et internationales.

Pour le président de la Hama, l’époque où le coursier se retrouve dans le fauteuil du rédacteur en chef est terminée. « Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude…car la décision d’assainir le milieu de la presse a été prise par les journalistes eux-mêmes », rétorque Djonabaye, aux cadres qui lui demande de surseoir à sa suspension des douze journaux.

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Dieudonné Djonabaye poursuit que les journalistes doivent s’en prendre à eux-mêmes, parce que, dit-il, cette loi est leur émanation au sortir des états généraux de la communication .