Lors de sa mission effectuée du 20 au 22 mai à l’est du Tchad, Laura Lo Castro, représentante du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), a appelé les bailleurs à intervenir conséquemment pour permettre à son Agence et les acteurs impliqués d’assister les réfugiés notamment soudanais qui continuent de traverser par milliers la frontière.

Pendant que la guerre se poursuit au Soudan, les populations civiles, prises en étau, continuent d’arriver au Tchad. L’une des principales entrées se trouve dans la ville d’Adré, à l’est du Tchad.

Alors que plus d’un million de refugiés déjà présents sur le sol tchadien sont difficilement pris en charge voire abandonnés, pour certains, à eux-mêmes, les nouveaux arrivants représentent des défis supplémentaires.

« Nous sommes en train de donner un signal à tout le monde que la crise soudanaise n’est pas finie. Nous avons déclaré une situation d’urgence qui devrait durer entre 3 et 6 mois mais exceptionnellement ça sera pour toute l’année parce que les réfugiés continuent à venir, les besoins humanitaires sont immenses et les financements ne sont pas suffisants. L’organisation a décidé de donner un message clair au monde qu’au Tchad et au Soudan, la crise est encore aigue et d’urgence et qui a besoin des moyens extrêmes », alerte Laura Lo Castro, représentante du HCR au Tchad.

Actuellement, le HCR n’a pu mobiliser que 6% du montant demandé pour couvrir les besoins des refugiés. Au vu de ce faible niveau de financements et de la saison pluvieuse qui s’annonce, il est redouté la contraction et la propagation des maladies dans les camps.