Un récent rapport de la Banque mondiale montre que la pandémie de Covid-19 et les mesures prises pour réduire ses conséquences ont aggravé les inégalités et la pauvreté des ménages du monde.
La pandémie de Covid-19 a déclenché la plus grande crise économique mondiale depuis plus d’un siècle, indique le nouveau rapport de la Banque mondiale, intitulé « Rapport sur le développement dans le monde 2022 : la finance au service d’une reprise équitable ».
Pour faire face à cette pandémie, les gouvernements du monde ont pris des mesures qui ont permis d’atténuer les effets immédiats de cette crise. Mais, ces mesures ont également exacerbé un certain nombre de fragilités économiques.
En 2020 seulement, « l’activité économique s’est contractée dans environ 90 % des pays, l’économie mondiale a régressé d’environ 3 % et la pauvreté mondiale a augmenté pour la première fois en une génération », peut-on lire dans ce rapport.
Selon les données d’enquête, en 2020, le chômage temporaire était plus élevé chez les travailleurs n’ayant suivi qu’un enseignement primaire dans 70 % des pays.
« Les pertes de revenus étaient également plus importantes chez les jeunes, les femmes, les indépendants et les travailleurs occasionnels ayant un faible niveau d’éducation formelle », poursuit le document.
Constitué de six chapitres, ce rapport s’intéresse particulièrement aux conséquences de la crise les plus susceptibles de peser sur les économies émergentes et propose un ensemble de politiques visant à atténuer les risques financiers interconnectés découlant de la pandémie et à orienter les économies vers une reprise durable et équitable.
Il explique que « des études fondées sur des données antérieures à la crise montrent, par exemple, que plus de 50 % des ménages des économies émergentes et avancées n’étaient pas en mesure de maintenir leur consommation de base pendant plus de trois mois en cas de perte de revenus ».
En appui aux efforts gouvernementaux pour faire face à la Covid-19, la Banque mondiale a mobilisé, depuis le début de la pandémie, plus de 157 milliards de dollars pour faire face aux répercussions sanitaires, économiques et sociales de cette crise, déployant ainsi une riposte d’une rapidité et d’une ampleur sans précédent depuis sa création, précise le rapport.