Avec l’appui de l’Association pour la Réinsertion des Enfants en Détresse (ARED) dans le cadre du projet “soutenir les droits des enfants marginalisés sous le gouvernement de transition” financé par l’Ambassade des États-Unis, les filles-mères venues de Bongor, Doba, Bebidjia, Pala, Kyabé, Beboro et Ngalo ont suivi une formation en transformation des produits locaux notamment le karité.

Selon la présidente de la Coopérative des femmes du Mandoul pour la promotion de Karité (COFEMAK), Labeye Klemajibeye, durant dix jours, la coopérative est parvenue à former ces femmes victimes des violences basées sur le genre et des filles-mères dans le but de leur autonomisation. Pour elle, cette connaissance acquise leur permettra de se prendre en charge elles-mêmes et leurs enfants. Elle les a exhortées à mettre en pratique tout ce qu’elles ont appris une fois dans leurs localités respectives.

Présent à la cérémonie de clôture de cette formation, le coordonnateur de l’ARED, Madjiyara Ngar Alkoa a félicité ces filles victimes de discrimination, de mutilation génitale féminine, de mariage précoce ou forcé issues des provinces concernées par ledit projet.

Cette formation n’est pas le premier du genre, cette une énième fois que l’ARED oeuvre dans la formation des filles et femmes victimes des atrocités de l’homme.

Pour lui, si le pays subit une mauvaise gouvernance, une mauvaise distribution de richesse, les femmes et enfants sont directement affectés car ils sont les couches vulnérables.

Il en a cru en l’efficacité de la formation en vue d’améliorer leur condition de vie dans leurs milieux respectif, explique le coordinateur.

Il plaidera auprès des partenaires pour prendre en compte les insuffisances constatées par les participantes à la formation.

Il a demandé aux participantes de relayer les connaissances à l’endroit des autres puisque le développement est une action concertée.

Toutes les recommandations seront prises en compte pour des améliorations, promet le coordinateur de l’ARED. Car, dit-il, ces points n’ont pas été pris en compte par le projet.

Il faut noter que les formatrices sont des femmes de ladite coopérative ayant accepté d’accompagner ces filles-mères dans la transformation de karité en beurre, en savon, en jus d’oseille et de gingembre puis en savon à base d’Aloe Vera .

Alex Loubadjo Djassibaye correspondant à Koumra