Suite à l’information relayée par RFI le 20 avril 2024 concernant le silence du président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, au sujet de l’élection présidentielle tchadienne, une mise au point officielle a été publiée pour clarifier la position de l’Union africaine sur cette question cruciale.
D’abord, le porte-parole du président de la Commission de l’Union africaine, Ebaka Kalondo a rappelé que le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine (CPS), en tant qu’organe compétent en matière de paix et de sécurité à l’échelle continentale, a formellement interdit aux militaires de se présenter aux élections dès l’installation du conseil militaire au Tchad. Cette interdiction a été réitérée dans tous les communiqués du CPS depuis cette date, y compris dans le dernier communiqué daté du 11 Mai 2023, qui élargit l’interdiction à toutes les autorités de la transition, peut-on lire dans la mise au point.
Ensuite, que “conscientes de ces directives, les autorités de la transition n’ont pas sollicité de mission d’observation de l’Union africaine pour les élections. Par conséquent, il était impossible pour le président de la Commission de se prononcer sur les résultats de ces élections sans violer les décisions prises par le CPS, qu’il est tenu de respecter“, juge le porte-parole.
D’après Ebba Kalondo, la responsabilité de se prononcer sur le sort réservé à ces décisions revient au Conseil de Paix et de Sécurité.
Enfin, cette mise au point, faut le rappeler, selon Ebba Kalondo, vise à clarifier les positions de l’Union africaine et à souligner l’importance du respect des décisions prises par les organes compétents dans le contexte de la transition politique au Tchad.