Les états de l’organisation sous régionale convoquent une conférence le 22 octobre prochain pour échanger sur la transition tchadienne.

La Communauté économique des états de l’Afrique centrale (CEEAC), une des 6 organisations sous régionales de notre continent, a convoqué « une session extraordinaire de sa conférence des chefs d’Etat en format Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale (COPAX) sommet extraordinaire à l’effet d’échanger sur la situation relative au processus de transition en République du Tchad ».

La réunion, organisée en visio-conférence et réservée uniquement aux chefs d’États, se déroulera le 22 octobre prochain.

Le président de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC, le Congolais Félix Tshisekedi et ses 10 homologues (ou 9 si Mahamat Idriss Déby n’y prend pas part) de l’organisation « tiennent à se démarquer des positions officielles de l’Union africaine » précise un haut diplomate tchadien. Et de poursuivre : « C’est une manière pour ces pays de se démarquer de l’Union africaine. Tout comme la CEDEAO en Afrique de l’Ouest, qui a été longtemps négligée par l’UA (…), les chefs d’état ont décidé de ne plus laisser leur affaire entre les mains extérieures à leur sous régions. »

Pour conforter cette thèse d’indépendance vis-à-vis de l’UA, un observateur averti des couloirs feutrés d’Addis-Abeba assure que « les pays de la CEEAC sont là pour se soutenir les uns les autres. Ce qui sortira de la conférence du 22 octobre sera un soutien ferme au processus en cours au Tchad ».

La CEEAC est une organisation créée en 1983 qui a pour objectif le développement économique, social et culturel de l’Afrique en vue de la création des structures régionales pouvant progressivement aboutir à un Marché commun. Elle est composée du Tchad, de l’Angola, du Burundi, du Cameroun, de la Centrafrique, des 2 Congo le Congo, du Gabon, de la Guinée Équatoriale, du Rwanda et de Sao Tome & Principe.