Lors de l’examen du projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°005/PT/2023 portant modification de la loi n°019/PCMT/2022, portant statut général du personnel du corps de la Police nationale, les conseillers nationaux ont décrié le comportement des policiers tchadiens en général.
Violations des droits de l’homme, corruption, impunité, insuffisance de formation, etc. sont ce que les conseillers nationaux ont reproché au ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration en ce qui concerne les agents de la police nationale. Pour les conseillers nationaux, les policiers sont connus pour violer les droits de l’homme en utilisant une force excessive ou en commettant des actes de torture. Des actions injustes et inhumaines, qui conduisent à la méfiance et à la défiance envers la police nationale tchadienne, déplorent-ils.
“La corruption est un problème répandu au Tchad, et la Police n’est pas épargnée. Des policiers exigent des pots-de-vin pour ne pas arrêter ou poursuivre des personnes pour des infractions réelles ou imaginaires. Cette pratique nuit à l’image de la police et alimente la méfiance de la population à son égard”, font entendre les conseillers nationaux au ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration, le général Charfadine Margui.
Dans certains cas, poursuivent-ils, des policiers peuvent commettre des actes répréhensibles sans être poursuivis ou tenus pour responsables. “Cela peut être dû à une culture de l’impunité ou à une faiblesse du système judiciaire. Cette situation renforce l’idée que la police agit par dessus la loi et peut contribuer à l’hostilité envers elle”, dénoncent les conseillers nationaux.
Tout cela, selon les conseillers nationaux est dû à l’insuffisance de la formation professionnelle ou l’inadéquation de la formation. Bien qu’équipés, les policiers tchadiens n’arrivent toujours pas à faire face à des situations où l’on note le manque du respect des droits de l’homme. “Souvent, ils ont des comportements critiqués ou même inappropriés envers les civils”, relate le conseiller Clément Abaïfouta. Le ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration, le général Charfadine Margui, promet se mettre à l’œuvre afin de rétablir la confiance entre policiers et civils.