Dans un communiqué de presse rendu public ce 9 mars 2021, la Banque africaine de développement (BAD) indique appuyer deux projets au profit des femmes de trois pays du Sahel et du bassin du Lac Tchad.

2,4 millions et 1,4 million de dollars américains. Ce sont des montants que la Banque africaine de développement (BAD) entend débloquer pour financer deux projets dans des pays du Sahel et du bassin du Lac Tchad. Le premier est un projet de renforcement des capacités de la Commission du bassin du Lac Tchad et surtout l’autonomisation des femmes et des jeunes au Niger et au Tchad. Le second, le projet multinational d’autonomisation économique des femmes et des jeunes vulnérables dans la région du Sahel est destiné, selon le communiqué, à renforcer l’action de la Banque en faveur des femmes maliennes, nigériennes et tchadiennes. Il vise à contribuer à « réduire les conséquences humanitaires issues de la précarité créées par les crises, conflits et autres chocs climatiques ».   

L’institution bancaire africaine souligne en effet qu’elle s’emploie à mettre en œuvre des initiatives qui visent à promouvoir l’égalité des genres et accélérer la résilience économique des femmes dans le Sahel et le bassin du Lac Tchad, deux régions marquées par des crises multiformes. « En effet, les inégalités de genre au Sahel et dans le Bassin du Lac Tchad s’aggravent en raison des défis liés au changement climatique et à l’insécurité qui poussent les femmes et les communautés dans un cycle de vulnérabilité », explique-t-elle.

La BAD dit reconnaitre que l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes est un facteur clé pour la stabilité et le développement durable. « Leur rôle s’est renforcé en raison de la crise sanitaire, avec un accroissement de la charge de travail non rémunéré et un accès réduit aux sources de revenus (en raison des restrictions) ». « Pour ces raisons, il est essentiel que les femmes continuent d’accéder davantage aux ressources économiques et productives, malgré le contexte de grande fragilité dans ces deux régions », justifie la Banque africaine de développement.