Pour une question de contrôle des pièces des véhicules, des policiers et des automobilistes sont à couteaux tirés dans la ville de Koumra dans le Mandoul.
Arrivés il y a peu à la suite de la mutation générale faite par le Directeur de la Police, les policiers commencent par devenir agaçants pour les automobilistes de la ville de Koumra. Chaque marché hebdomadaire donne lieu à des tracasseries avec ces agents. Les jours comme mardi (jour de marché de Peni), jeudi (Mouroumgoulaye) et samedi (Bedjondo) sont des jours de bonheur pour les policiers et de malheur pour les automobilistes conmmerçants. Que le véhicule soit en règle ou pas, il est automatiquement conduit au commissariat central. Les propriétaires payent entre 5 000 à 25 000F comme amende forfaitaire pour récupérer leurs engins.

Ainsi, ce mardi, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est celle de payer les formalités exigées par les policiers aux automobilistes qui souhaitaient se rendre au marché hebdomadaire de Peni. Exaspérés, ces conducteurs ont refusé d’obtempérer. Le ton monte d’un cran entre policiers, automobilistes et commerçants. Pour éviter le pire, la Police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les commerçants et les chauffeurs mécontents. Quatre chauffeurs sont mis aux arrêts. Les commerçants, à leur tour, boudent de se rendre au marché de Peni. L’accalmie est revenue pour l’heure au grand marché de Koumra.
Il faut noter que ces contrôles souvent improvisés par la Police ont amené les transporteurs à signer un pacte avec elle. Cet accord consiste à verser chaque semaine une somme de 5 000f à 10 000f par jour pour avoir libre circulation entre Koumra et les marchés hebdomadaires. Une entente respectée par les parties mais ce dernier temps, affirment les chauffeurs, la Police exagère sans comprendre qu’il y a flambée de prix de gasoil et les marchés ne génèrent pas de bénéfice comme avant.
Alex Loubadjo Djassibaye, correspondant à Koumra