Depuis l’annonce des téléphonies mobiles pour l’identification de leurs abonnés, c’est le calvaire dans les boutiques et kiosques de la ville de Koumra.

Les conditions dans lesquelles les abonnés se font identifier sont très déplorables. Pas de place, problème de réseau, pas de cartes nationales d’identité pour certains clients, il faut demander de service à ceux qui détiennent cette pièce.

Le cas des ruraux qui se déploient massivement dans les grands centres est pire. Il faut passer des jours ou faire des va-et-vient pour espérer se faire identifier. Allatara Roger s’exprime: “je suis fatigué de faire la queue. C’est ma troisième fois de me faire identifier. Les agents ne nous respectent même pas comme c’est gratuit“, tonne-t-il. Quant à Orota Chanceline, dans certains kiosques les agents se livrent à des pratiques d’arnaque. “Ils nous demandent des jetons car ils affirment qu’avec la qualité du réseau, ils ont de la peine à envoyer les informations donc on donne 50f ou 100f selon les capacités pour les encourager à travailler“, rapporte-t-il. Ribar octave, rencontré vers 12h au kiosque du marché moderne rapporte : “Je suis ici depuis 9h, jusque là je ne suis pas encore identifié, six personnes me précèdent encore alors je ne sais à quelle heure je serai servi.”

Les jours à venir détermineront la réussite ou l’échec de cette caravane d’identification.

Alex Loubadjo Djassibaye, correspondant à Koumra