Sous le thème : ” Ne laissons aucun enfant de côté dans la lutte contre la traite des personnes”, la journée internationale de lutte contre la traite des personnes qui se célèbre le 30 juillet de par le monde est célébrée à Koumra en différé par l’Association pour la réinsertion des enfants en détresse (ARED) et ses partenaires l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et l’Office des Nations-unies contre la drogue et le crime (ONUDC) ce 16 août au centre culturel Champagnat et à la coordination de l’ARED.
Selon le coordonnateur national de l’ARED, Madjiyara Ngar Alkoa, les Nations-unies ont constaté la vulnérabilité accrue des enfants soumis à la traite, c’est pourquoi elles ont consacré cette journée pour attirer l’attention des gouvernants, des communautés locales et internationales.
<< J’invite les associations et organisations soeurs à exercer leurs prérogatives vis-à-vis de cette lutte en vue de permettre à l’État qui a ratifié tout un arsenal juridique international, sous-régional à travers la Constitution, le code pénal, la loi 12 portant lutte contre la traite des personnes d’être un État de droit, un pays démocratique reconnu et respecté par les autres>>, lance t’il.
Pour Madidé Djimrangar, le représentant de l’OIM, la ville de Koumra constitue un important couloir et une zone de concentration de la traite, d’où il y a nécessité de venir dans cette localité réaliser ladite activité.
Pour le représentant de l’Office des Nations-unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Romé Koïbé, la célébration de cette journée vise à sensibiliser et à accélérer les actions afin de mettre un terme à la traite des personnes.
<< Les enfants sont deux fois plus susceptibles que les adultes d’être les victimes de violences au cours de la traite dont l’exploitation par le travail forcé, la criminalité, la mendicité, l’enrôlement dans les forces armées ainsi que l’exploitation sexuelle pourtant avec l’appui de l’ONU et les organisations de la société civile, le Tchad a réalisé des efforts importants afin de mieux lutter contre la traite>>, dit-il.
Il plaide pour la sensibilisation des populations cibles, la formation en faveur des acteurs de lutte, l’identification et l’assistance des victimes, la mise en oeuvre effective des institutions nécessaires pour fournir des services de prévention et de protection des victimes.
Achat Ali Zakaria, membre du comité multi sectoriel de lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite des migrants trouve que dans la province du Mandoul, la migration irrégulière et la traite des personnes constituent un danger pour les personnes, en particulier pour les enfants raison pour laquelle les activités de sensibilisation et de formation seront mises en œuvre dans le cadre de cette journée pour prévenir la jeunesse des dangers qu’ils encourent mais aussi de renforcer les capacités des acteurs impliqués dans la lutte sur le cadre juridique existant, sur les mécanismes de lutte et de prévention qui existent afin de traiter ce problème qui ne cesse de s’étendre.
Une conférence-débat sur la traite des personnes a été animée par Rota Dingamadji Carlos, personne ressource de la Commission Nationale des Droits de l’Homme, des séries de jeux concours, les danses modernes et traditionnelles ainsi qu’un procès fictif sur la traite des enfants ont été les grands moments de cette célébration qui a été officiellement lancée par le Maire de la ville, Guidimbaye Madjiro Christian.
Alex Loubadjo Djassibaye