La pénurie récurrente du carburant est une occasion pour des vendeurs en général et à ceux de l’unique station de la ville de fouler aux pieds les clients.
A Koumra, il ne se passe pas un seul jour où des détenteurs des engins motorisés ne se plaignent de l’attitude hautaine des employés de l’unique station-service de cette ville.
A cause de la pénurie, la maxime selon laquelle « le client est roi » n’a plus droit de cité dans cette station. Chaque fois que la station est ravitaillée, bienvenue les comportements blessants. Les employés font ce qui leur semble bon. Quitte aux clients de s’y conformer. D’abord, sur le compteur de la pompe, le prix est indiqué 625f mais les serveurs vendent l’essence à 750F ou 800F. A prendre ou à laisser. C’est sans discussion. Les curieux qui tentent de comprendre les raisons ne sont pas purement et simplement servis. On n’aime pas les curieux ici.
Ensuite, on ne sert pas du carburant à un motocycliste au-delà de 2 000F. Bon pour ça, c’est compréhensible comme décision. La pénurie est là, il faut que les autres profitent aussi du peu du ravitaillement. Pour contourner cette mesure, les consommateurs font preuve d’ingéniosité. Genre, ils se font servir ; et puis ils envoient quelqu’un d’autre avec l’engin pour prendre une autre quantité.
Enfin, on sert qui on veut et quand on veut dans cette station. A tout moment, le gérant peut dire qu’il n’y a plus de carburant. Tout comme il peut quitter et revenir comme il veut pendant que vous patienter dans le rang. Tout ça, c’est la loi de la pénurie.
Aujourd’hui, la plupart des clients préfèrent acheter de l’essence chez les vendeurs détaillants pour ne pas être humiliés.