JUSTICE – Après expiration et évaluation de son préavis de grève de deux semaines, le Syndicat national du personnel des greffes (SYNAPGREF), a lancé une grève sèche d’avertissement du 30 novembre au 3 décembre. Voici les raisons de la colère des greffiers.

Pour le SYNAPGREF, le gouvernement de transition fait fi des revendications des corporations judiciaires notamment celles des greffiers. A titre illustratif, le syndicat avance la non-adoption jusque-là du projet de loi portant statut général des greffiers. « Vous savez que nous sommes régis par la loi 06/PR/2006. Et dans cette loi, il y a certaines choses qui ne sont pas prises en compte. Par exemple, pour un greffier qui suit une formation supérieure, à son retour, il ne peut pas être reclassé. Cette loi ne lui permet pas. Nous voulons maintenant avec la formation au rabais, pour être greffier, il faut avoir sa licence avant de composer le concours », explique le président du SYNAPGREF, Ngartebaye Enoch.

Ce n’est pas tout. « Nous ne sommes pas pris en compte concernant les primes de rendement. Alors que les magistrats ont des primes de rendement annuel », compare-t-il. « Et vous savez que nous ne sommes pas régis par la loi 17, qui est celle qui régit tous les fonctionnaires. Nous sommes régis par une loi spéciale et qui fait que nous avons un statut particulier. Alors qu’il y a un moment, les fonctionnaires ont eu des avantages, mais pour nous, il n’y a pas de changement. On ne peut pas continuer à être comme ça », fustige Ngartebaye Enoch.

Il poursuit que le greffier assiste le juge dans l’accomplissement de sa mission. Il est au début et à la fin de la procédure judiciaire. « Donc s’il est mal traité, c’est frustrant .» Une rencontre est prévue entre le ministre de la Justice et le SYNAPGREF. « On verra. Mais, si rien n’est fait, on va continuer avec la grève », prévient-il.