Après deux semaines de grève des magistrats tchadiens pour protester contre l’insécurité en milieu judiciaire, une délégation des magistrats a rencontré le président du conseil militaire transition le 5 avril. Il leur a été demandé de reprendre les activités.  

Ils ont été reçus par le président du conseil militaire de transition (CMT) le 5 avril. Une délégation des robes noires a fait face encore une fois au premier responsable de la transition tchadienne. D’après nos informations, les échanges ont tourné autour des revendications des magistrats.

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Joint au téléphone par la rédaction de Tchadinfos, le secrétaire général du Syndicat des magistrats du Tchad (SMT), Djonga Arafi a opposé un refus d’explication. Le président du Syndicat autonome des magistrats du Tchad (SYAMAT), Taikao Bruno, indique pour sa part que les revendications des magistrats issues du mémorandum transmis au PCMT ont été prises compte.  Ces revendications sont notamment : la construction d’un palais de Justice, que toutes les juridictions soient dotées d’un nombre suffisant d’agents de sécurité, les auteurs d’agression du magistrat du tribunal de grande instance de la ville de Mao soient arrêtés et poursuivis.

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Ce que demande le président du CMT  

Le président du SYAMAT informe que le président du CMT a demandé que les magistrats reprennent les activités après deux semaines de grève. Une nouvelle que les représentants des magistrats veulent soumettre à la base pour examination. Ils souhaitent tenir une assemblée générale le 7 avril pour mettre la question sur la table. Au cours de cette AG, la base décidera de la levée ou maintien de la grève.     

Les robes noires sont sous le choc. Depuis lundi 21 mars, les magistrats tchadiens ont décidé de déserter les tribunaux. Un mouvement de grève lancé pour dénoncer les récurrentes questions d’insécurité en milieu judiciaire en général et celui des magistrats en particulier.

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Une semaine après le mécontentement, le procureur de Kélo chef-lieu du département de la Tandjilé Ouest, Hissein Saleh Arabi a été tabassé. Une équipe mixte de désarmement a porté la main sur le procureur et arraché sa pièce d’identité et son téléphone.